N°12 - Jacques Joigneaux - Hommage à un sculpteur - Invité APOL 2022

Jacques Joigneaux - Hommage à un Sculpteur

 


 

Exposition à La Recycl'
23 rue Paul Barreau

  


Contact : Claire Joigneaux
Mobile : 06 60 08 85 76


Naissance le 10 octobre 1923 à Paris.

Enfant unique de très modestes fermiers, il a vécu dans différents villages du pays d’Auge, aux environs de Lisieux.

Sa vocation de sculpteur est née lorsqu’il accompagnait sa mère au marché de Lisieux pour vendre du beurre, il en profitait pour aller se promener dans les rues de la vieille ville pour voir les maisons à pan de bois sculptés et la cathédrale.

Après son certificat d’étude, à 14 ans il part à l’institut Lemonnier à Caen pour des études de sculpture d’ameublement sur bois. Études qui seront interrompues du fait de la guerre.

En 1945 il part en Allemagne faire son service militaire comme démineur.

Après sa démobilisation, il va à Paris pour s’inscrire à l’académie Julian où il suit les cours de dessins et de sculptures sous la direction de Marcel GIMOND Il y rencontre et se lie d’amitié avec les Lalanne. Parallèlement il fait de la sculpture d’ameublement pour les fabricants de meubles du faubourg Saint-Antoine.

Dans le même temps, il fréquente les ateliers dessins de la ville de Paris, Place des Vosges, ou il peut profiter des modèles pour s'exercer au croquis de nus.  

 

 A l'académie Julian en 1949. Avec Mr. Gimond

comme professeur. Au premier plan : Jacques Joigneaux

 

Le 29 avril 1954 il épouse Élisabeth Fernagut qu’il a rencontrée à l’académie Julian, et dont il aura 5 enfants.

Dans les années 50 il acquiert un atelier auprès du sculpteur André Del Debbio, 185 rue Vaugirard (même pâté de maison que la célèbre Impasse Ronsin où vivaient Brancusi et Tinguely), atelier qu’il occupera jusqu’en 1958, date à laquelle il est expulsé ainsi que les autres occupants des autres ateliers pour la modernisation de la ville de Paris.

 

Jacques Joigneaux au travail

Il sera relogé à Bagnolet dans un immeuble construit pour des artistes dans la même situation. Il y rencontrera notamment Gérard Tisserand et ceux qui formeront le groupe des Malassis. Il occupera cet atelier jusque dans les années 70. Ensuite il acquiert un garage à Villemomble qu’il transformera en atelier.

Sa vie professionnelle

Parallèlement à sa vie d’artiste, ses recherches et créations il travaillera :

Dans les années 50 et 60 comme sculpteur d’ameublement (travaille sur le bois).

Dans les années 60, n’ayant plus de commandes des fabricants de meubles il travaillera à la reproduction de sculptures sur bois à la demande de l’artiste François Brochet (dont on peut voir les œuvres sur les places à Auxerre et dans la galerie Brochet à Vézelay).

Dans les années 70 il travaillera dans l’atelier de Jean Dubuffet à la réalisation de sculptures monumentales en fibres de verre notamment pour la réalisation du groupe des 4 arbres installé devant le Rockfeller Center à New York.

A partir des années 80, il travaillera comme sculpteur pour les monuments historiques avec plusieurs entreprises de restauration de monuments (travail de la pierre) et sera appelé spécifiquement par les architectes des monuments historiques : en région parisienne : Notre Dame de Paris, Le Louvre, l’Arc de Triomphe, le Musée de Cluny, plusieurs hôtels particuliers, La Sainte Chapelle du château de Vincennes, la collégiale de Mantes La Jolie et de Poissy, Fontainebleau, des statues du parc de Sceaux et en province : Blois, Chenonceaux, les cathédrales de Strasbourg, de Reims, de Laon et de Tours ainsi que la collégiale d’Abbeville.

 

dans les années 50, l'atelier 182 rue Vaugirard.
 Dans cette impasse il n'y avait que des artistes et artisans

 

A 72 ans il prend sa retraite et, très inspiré par l’œuvre de François Pompon, se passionnera pour les animaux et en fera beaucoup de dessins et sculptures.

Il exposera tout au long de sa vie des sculptures au Salon des Indépendants dont il est sociétaire (Une rétrospective de son œuvre y sera faite au début des années 2000), ainsi que dans quelques galeries parisiennes et à plusieurs reprises au salon de Vernon où il obtiendra un prix en 1988)

La Ville de Bagnolet lui passera commande d’un portrait en forme de grand médaillon en bronze de Maurice Baquet (Directeur de l’INS) qui orne le gymnase du même nom. Il réalisera également la statuette trophée du concours du Ballet pour Demain.

Il fera appel pour couler ses œuvres en bronze à la fonderie Landowski à Bagnolet.

Il décède à son domicile à Bagnolet le 22 février 2011


Grand amateur de randonnée à vélo et à pied, il découvrira le Morvan lors d’une traversée à pied avec sa famille en 1973 entre Autun et Avallon. Il y reviendra plusieurs fois et 2 de ses enfants s’y sont installés.



Jacques Joigneaux au travail dans l'atelier de Vaugirard dans les années 1950. Sculpture d'ameublement pour des fabricants de meubles du faubourg Saint Antoine.

Jacques Joigneaux sur un des chantiers de restauration de la cathédrale Notre Dame de Paris

Jacques Joigneaux a conçu et exécuté le fronton de la caserne de pompiers

11, rue du vieux colombier, à Paris



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